Page:Madeleine de Scudéry - Clélie, histoire romaine - Volume 01.pdf/487

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plus Aronce qu’Horace, quoy qu’il fuſt Romain, luy donna quelque ſoulagement. Car comme il s’eſtoit alors eſpandu quelque bruit de la cauſe du combat d’Aronce auec Horace, & de la deffence que Clelius auoit faire à ſa Fille de le voir iamais ; Herminius en fit vn compliment à cét Amant malheureux ; & le pleignit comme vn homme qui a l’ame infiniment tendre ; qui connoiſt la plus delicate ſenſibilité de l’amour ; qui pleint tous les miſerables ; & qui les voudroit pouuoir tous ſoulager. Auſſi fit-il ce qu’il pût pour conſoler Aronce, & il luy donna en effet quelque conſolation : car comme il luy dit qu’il auoit eſté chez Sulpicie, & qu’il auoit durant vn aſſez long temps entretenu ſon admirable Fille, il le preſſa extrémement de luy dire ſi elle ne luy auoit point parlé de luy ? Si ie vous diſois qu’elle m’en