Page:Madeleine de Scudéry - Clélie, histoire romaine - Volume 01.pdf/492

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

douleur dans les miens, & il remarqua qu’Herminius deſtournoit la teſte pour ne rencontrer pas les ſiens. Si bien que ne pouuant demeurer plus long temps dans cette cruelle incertitude ; eh de grace, nous dit-il, dittes moy promptement ce que vous ne me dittes pas : car ſi vous ne le faites, i’iray chez Clelie, malgré la deffence de Clelius : & ie feray des choſes ſi deſraiſonnables, que vous vous repentirez de ne m’auoir pas fait connoiſtre mon malheur. D’abord nous vouluſmes deſguiſer la verité, mais il n’y eut pas moyen & nous fuſmes contraints de luy dire ce que nous ſçauions. En mon particulier, ie luy apris que Fenice ayant eſté chez Clelie, auoit eſté fort ſurpriſe de trouuer qu’elle luy faiſoit extrémement froid : & qu’elle l’auoit encore eſté dauantage, d’entendre qu’elle auoit parlé de luy d’vne