Page:Madeleine de Scudéry - Clélie, histoire romaine - Volume 01.pdf/495

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ſçauois ſon deſſein, i’aiday à marcher à Sulpicie, qui nous reçeut fort ciuilement : & Aronce donna la main à Clelie, qui rougit dés qu’elle le vit, & qui ne le reçeut pas auec la meſme douceur de ſa Mere : ou ſi elle en eut, ce fut vne douceur froide, qui n’auoit rien de cét air obligeant qu’elle auoit accouſtumé d’auoir pour luy. Cependant il arriua, pour faciliter le deſſein d’Aronce, que comme nous euſmes trauerſé vne Court qui eſt à la Maiſon où nous eſtions, & que nous fuſmes ſous vn magnifique Portique qui eſt au bas de l’Eſcalier ; il arriua, dis-ie, que Sulpicie rencontra vne Parente fort proche du Mort, qui ſortoit comme nous entrions : & qui ſuiuant la couſtume de quelques Femmes qui diſent touſiours beaucoup plus qu’on ne leur demande, ſe mit à luy raconter non ſeulement la maladie de ſon