Page:Madeleine de Scudéry - Clélie, histoire romaine - Volume 01.pdf/545

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de grace Aronce, luy dit-elle, s’il eſt vray que vous ayez eu autrefois quelque amitié pour moy, ie vous coniure de n’affecter point auiourd’huy de me parler en particulier : car puis que ie ne dois vous parler de ma vie, il m’importe plus que vous ne penſez, que vous ne me parliez pas en ſecret. Non non Madame (luy dit-il, en la regardant attentiuement) il ne vous importe pas tát que vous le croiyez, car ie vous aſſure qu’Horace ne viendra point icy par vos ordres : & que ſi le hazard ne l’y conduit, i’auray le loiſir de vous ſuplier tres humblement de me dire, ce que i’ay fait, pour me faire haïr de vous : ce qu’il a fait pour s’en faire aimer : & d’où peut venir que lors que vous me refuſez la conſolation de vous dire vn dernier adieu, vous luy eſcriuez des Billets pour luy donner vne aſſignation, en