Page:Madeleine de Scudéry - Clélie, histoire romaine - Volume 01.pdf/544

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na tout le loiſir qu’Aronce euſt pû deſirer pour entretenir Clelie : car comme cette Troupe arriua en vn grand rond d’Arbres qui partage cette grande Allée de Mirthes, ces Dames y voyant des Sieges à l’entour s’y aſſirent : mais comme il y en auoit deſia beaucoup de pris, le hazard fit qu’apres que les Dames auec qui eſtoit Clelie, eurent pris leurs places ſelon qu’elles ſe trouuerent alors, il n’y en eut plus pour elle : ſi bien que voyant vn petit Siege qui eſtoit de l’autre coſté de ce rond d’Arbres, où l’on ne pouuoit eſtre que deux, elle y fut, & Aronce s’y fut mettre aupres d’elle. Mais dés qu’elle le vit aprocher, la crainte qu’Horace n’arriuaſt ; qu’il ne la trouuaſt en conuerſation particuliere auec ſon Riual ; & que cela ne l’empeſchaſt de luy perſuader ce qu’elle vouloit ; fit que prenant la parole en parlant à demy bas ;