Page:Madeleine de Scudéry - Clélie, histoire romaine - Volume 01.pdf/564

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mais que ie ne l’eſtois pas aſſez pour le luy arracher, il le menaça de le tuer : & luy cria en meſme temps que s’il le rendoit, il le recompenſeroit magnifiquement du bon deſſein qu’il auoit eu d’aduertir Clelius. Mais pendant qu’il diſoit cela, cét autre qu’Aronce auoit deſarmé prenant ſon temps, tira vn ſecond Poignard qu’il auoit, & penſa le luy mettre dans le cœur : toutesfois comme Aronce le vit briller, parce qu’heureuſement en le tirant vn rayon de la Lune donna deſſus, il s’en prit garde, & parant le coup qu’il luy vouloit porter, auec l’autre Poignard qu’il tenoit, il ne marchanda plus la vie de ce Traiſtre : ſi bien que luy ſaiſiſſant le bras droit de la main gauche, il luy donna deux coups de Poignard, qui le firent tomber à ſes pieds à demy mort. Cependant celuy à qui i’auois à faire ſe debatoit