Page:Madeleine de Scudéry - Clélie, histoire romaine - Volume 01.pdf/587

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ques d’eſtonnement & de ioye ſur le viſage : en ſuite dequoy ils me demanderent ſi ie ne ſçauois point d’où Clelie auoit eu les Pierreries dont elle eſtoit parée ? De ſorte que leur diſant que le meſme naufrage qui auoit oſté vn Fils à Clelius, & qui luy auoit donné Aronce, luy auoit auſſi donné ces Pierreries : il n’en faut plus douter (dit cette Dame à demy bas, à celuy qui eſtoit auec elle) Aronce eſt aſſurement celuy que nous penſons. Quoy, luy dis-ie tranſporté de ioye, vous ſçauriez quelle eſt la naiſſance d’Aronce ? Eh de grace (adiouſtay-ie en les regardant tous deux) ſi cela eſt aprenez la au plus cher de ſes Amis : car comme ie ne puis douter qu’elle ne ſoit digne de ſon Grand cœur, ie ne fais point de difficulté de vous demander à la ſçauoir. Ce que vous demandez, reprit cet Eſtranger, eſt d’vne ſi grande con-