Page:Madeleine de Scudéry - Clélie, histoire romaine - Volume 01.pdf/603

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eſtoit le Prince à qui il deuoit la vie ; la certitude de n’eſtre pas Romain, luy donnoit quelque inquietude à cauſe de Clelius ; la penſée qu’il ne pouuoit plus eſpouſer Clelie ſans faire vne choſe contre l’exacte prudence, luy donnoit du deſplaiſir ; & ſon ame eſtoit eſtrangement agitée : mais apres tout la ioye eſtoit la plus forte. Cependant comme il ne faloit plus que voir ces deux Nœuds de Diamans qu’auoit Clelie, pour acheuer la recónoiſſance entiere du Fils de Porſenna, quoy que cela ne fuſt pas neceſſaire ; Aronce apres auoir dit mille choſes obligeantes à Nicius, & à Martia ; apres leur auoir raconté les obligations qu’il auoit à Clelius, & vne partie de ce qui luy eſtoit arriué, à la reſerue de ſon amour pour Clelie ; il les quita, pour retourner chez Clelius. Mais en y retournant, nous rencontraſmes Herminius qui en