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Page:Madeleine de Scudéry - Clélie, histoire romaine - Volume 02.pdf/787

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vouloit pas qu’il aimaſt. Neantmoins la nouuelle inclination de Sextus pour Lucrece l’aſſuroit : & ne iugeant pas meſme qu’il pûſt ſe cacher, il luy aduoüa qu’il eſtoit le Fils de Porſenna. Mais à peine le luy eut-il aduoüé, que Sextus rougit : & que regardant Aronce ; aduoüez la verité, luy dit-il, cette pretenduë Sœur de Celere, eſt la Fille de Clelius : ainſi ie ne cherche plus pourquoy vous n’auez pas dit que Lucrece vous ſembloit plus belle qu’elle. Cependant (adiouſta-t’il ſans donner loiſir à Aronce de luy rien dire) ie ne vous conſeille pas de vous venir remettre entre les mains du Roy mon Pere, ſi vous ne voulez hazarder la vie de Clelie, que ie vous promets de proteger autant que ie pourray : & meſme de l’enleuer ſi Tarquin ſe portoit à la derniere extremité contre elle : c’eſt pourquoy quand