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Page:Madeleine de Scudéry - Clélie, histoire romaine - Volume 02.pdf/788

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ie recommenceray de marcher, deſrobez vous de moy vne ſeconde fois : & ie vous promets de ne vous faire point ſuiure. Comme ce que diſoit Sextus paroiſſoit obligeant, Aronce l’en remercia : & ſans luy dire bien preciſément s’il feroit ce qu’il luy conſeilloit, ou s’il ne le feroit pas, ils recommencerent de marcher : mais en marchant Amilcar s’eſtant aproché d’Aronce, il luy rendit conte de ce qu’il luy venoit d’arriuer : en ſuite dequoy marchant vn peu ſeparez des autres il ſe mit à examiner le pitoyable eſtat où il ſe trouuoit, & l’irreſolution où il eſtoit ſur ce qu’il deuoit faire. Car enfin, dit-il, celuy qui me conſeille de m’eſloigner eſt vn Prince violent, qui ne connoiſt ny la Iuſtice ny la generoſité ; qui a parû auoir de l’amour pour Clelie ; qui eſt capable d’aimer autant de Belles qu’il en voit ; & d’aimer