Aller au contenu

Page:Madeleine de Scudéry - Clélie, histoire romaine - Volume 03.pdf/167

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Herminius, ſur vne choſe ſi importante & ſi glorieuſe, pourſuiuit-il, & ſouhaitons ſeulement que les Dieux fauoriſent nos deſſeins. Comme ie ne ſuis pas Romain, reprit iudicieuſement Aronce, il ne me ſemble pas que ie doiue parler en cette occaſion ; & comme ie le ſuis, adiouſta Valerius, il m’eſt permis de dire que Rome eſt ſi accablée de la peſanteur de ſes chaiſnes, que tout changement ne peut manquer de luy eſtre auantageux. Cela eſtant ainſi, reprit Herminius, ie n’ay plus rien à dire : car il n’eſt pas croyable que ma raiſon ſoit plus eſclairée que celle de deux hommes comme vous. Apres cela Brutus & Valerius s’en allerent, & Herminius demeura auec Aronce. Il eſt vray qu’il n’y fut pas long-temps ſeul, parce qu’Amilcar arriua, qui fut eſtrangement ſurpris de tout ce que luy dirent ces deux Amis : car encore