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Page:Madeleine de Scudéry - Clélie, histoire romaine - Volume 03.pdf/211

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s’attacher à tout ce qu’on croit bon, que ſi les indifferens eſtoient capables de faire vn iuſte iugement des choſes, ils s’attacheroient à quelqu’une : mais c’eſt ſans doute que cette eſpece de temperament tiede qui ne produit que de foibles deſirs, ne donne auſſi que de faibles lumieres : de ſorte que ceux qui en ſont ne connoiſſant rien auec certitude, ne s’attachent auſſi à rien auec opiniaſtreté. Ie vous demande pardon Seigneur, de vous raconter ſi exactement ces ſortes de particularitez qui ne ſemblent pas neceſſaires à mon récit : i’eſpere pourtant que vous ne les trouuerez pas tout à fait inutiles, puis qu’elles ſeruent à vous faire connoiſtre qu’elle a eſté l’education d’un homme qui a ſi bien ſçeu cacher le plus grand eſprit du monde : & qui l’a auſſi ſçeu montrer ſi agreablement quand il l’a voulu. Mais pour