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Page:Madeleine de Scudéry - Clélie, histoire romaine - Volume 04.pdf/36

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garde Clelie l’ayant ſi bien gardée aquerra vn nouueau credit aupres de Tarquin par cette auanture : de ſorte que ſi Tullie le ſuborne comme elle ſe le promet, la choſe eſt ſans difficulté ; ainſi il faut ſe donner patience. Cependant bien que ce qu’Amilcar diſoit ne fuſt pas eſloigné de vray-semblance, & que ceux qui aiment ayent accouſtumé d’eſperer ſur des fondemens plus foibles, Aronce parut fort chagrin ; de ſorte qu’Amilcar luy en demandant la cauſe, il luy auoüa qu’il ne pouuoit ſe conſoler lors qu’il arriuoit que quelqu’un de ſes Riuaux donnoit vne marque d’amour à Clelie. Les Dieux ſcauent, adiouſta-t’il, ſi ie ſuis capable d’enuier la gloire de qui que ce ſoit : Mais lors qu’il s’agit de la paſſion que i’ay dans l’ame, i’auouë que ie ne puis m’empeſcher d’auoir de la douleur quand i’entens dire ſeule