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Page:Maeterlinck-L'oiseau bleu-1909.djvu/81

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Et encore ceux-ci… Voyons, vite, rangez-vous… Vous savez bien que vous ne sortez plus qu’à la Toussaint.

(Elle referme la porte.)
TYLTYL, allant à une autre porte.

Qu’y a-t-il derrière celle-ci ?…

LA NUIT

À quoi bon ?… Je te l’ai déjà dit, l’Oiseau-Bleu n’est jamais venu par ici… Enfin, comme tu voudras… Ouvre-là si ça te fait plaisir… Ce sont les Maladies…

TYLTYL, la clef dans la serrure.

Est-ce qu’il faut prendre garde en ouvrant ?…

LA NUIT

Non, ce n’est pas la peine… Elles sont bien tranquilles, les pauvres petites… Elles ne sont pas heureuses… L’Homme, depuis quelque temps, leur fait une telle guerre !… Surtout depuis la découverte des microbes… Ouvre donc, tu verras…

(Tyltyl ouvre la porte toute grande. Rien ne paraît.)

TYLTYL

Elles ne sortent pas ?…

LA NUIT

Je t’avais prévenu, presque toutes sont souffrantes et bien découragées… Les médecins ne sont pas gentils pour elles… Entre donc un instant, tu verras…

(Tyltyl entre dans la caverne et ressort aussitôt après.)