LE BOUILLANT ACHILLE
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/d/d4/Magasin_d%27%C3%89ducation_et_de_R%C3%A9cr%C3%A9ation%2C_Tome_XIV%2C_1901_%28page_109a_crop%29.jpg/275px-Magasin_d%27%C3%89ducation_et_de_R%C3%A9cr%C3%A9ation%2C_Tome_XIV%2C_1901_%28page_109a_crop%29.jpg)
III
Avant de monter sur un cerisier « si haut qu’on peut monter », comme dans la chanson de Malbrough, et d’entraîner ses acolytes à sa suite, peut-être conviendrait-il de s’assurer de la solidité du susdit cerisier. Crac ! la branche casse. Sur la tête de Pierre, qui perd l’équilibre, sur le dos de Paul ahuri, le bouillant Achille dégringole et les voilà tous qui descendent « si bas qu’on peut descendre ».
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/c/ce/Magasin_d%27%C3%89ducation_et_de_R%C3%A9cr%C3%A9ation%2C_Tome_XIV%2C_1901_%28page_109b_crop%29.jpg/275px-Magasin_d%27%C3%89ducation_et_de_R%C3%A9cr%C3%A9ation%2C_Tome_XIV%2C_1901_%28page_109b_crop%29.jpg)
— Oh ! là ! là ! crie Paul.
— Oh ! là ! là ! crie Pierre.
— Mon pied ! — Mon dos !… Le bouillant Achille ne souffle mot, mais trois mouchoirs réunis suffisent à peine à étancher le sang qui coule de son nez meurtri. Les échelles, ça sert pourtant à quelque chose. Et ce n’est pas pour rien que les papas défendent de s’aventurer sur des branches trop frêles.