Page:Magasin d'Éducation et de Récréation, Tome XIV, 1901.djvu/79

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si cela est, nous pourrions faire route de conserve…

— Est-il Américain, Allemand, Anglais, Norwégien ?… demanda le lieutenant Coquebert.

— On peut le « raisonner », dit le capitaine Bourcart. Hissons notre pavillon, il hissera le sien, et nous saurons à quoi nous en tenir. »

Un instant après, les couleurs françaises flottaient à la corne d’artimon du Saint-Énoch. Mais le navire en vue n’eut pas la politesse de répondre.

« Pas de doute, s’écria alors le lieutenant Allotte, c’est un Anglais ! »

Et, à bord, tout le monde fut de cet avis qu’un navire qui ne saluait pas le pavillon de la France ne pouvait être qu’un « English d’Angleterre » !