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Page:Magasin d education et de recreation - vol 17 - 1872-1873.djvu/225

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dain, de nos semblables : soit en nous-mêmes, en altérant nos impressions, nos Jouissances, notre humeur, nos facultés, notre valeur propre.

De même, ils comprenaient à merveille que faire du bien, être agréable, utile, acquérir une valeur morale et des connaissances plus étendues, cela procurait naturellement l’estime et l’amitié d’autrui, en même temps que la joie et la santé intérieures, qui rendent l’être heureux en lui-même.

La conclusion allait de soi : c’est qu’il fallait, pour avoir du bonheur, être bon, s’aimer les uns les autres, et bien travailler.

Chacun se le promit à soi-même et, par des regards émus, chacun le promit à tous. Rien qu’à voir les visages doucement éclairés par ces bonnes pensées, on pouvait reconnaître que déjà, par avance, elles rendaient heureux.

Lucie B.

La suite prochainement.


HISTOIRE DE L’AIR XIII. LA PRÉVISION DU TEMPS. CONDITIONS DU PROBLÈME — ARAGO ET LAVOISIER. EMPLOI DE LA TÉLÉGRAPHIE ÉLECTRIQUE. — RÉSULTATS OBTENUS.

LES OBSERVATOIRES MÉTÉOROLOGIQUES.

Prédire le temps qu’il fera demain, lire ! question est oiseuse et chimérique. Il est

à cet égard dans l’avenir, savoir d’avance comment se comportera l’Océan sous l’influence des vents, dont la marche et l’intensité seront prévues ; avoir la certitude que la saison future sera sèche ou pluvieuse, chaude ou froide, et, par suite, pouvoir cultiver la terre en vue du temps qu’il fera demain : ce sont là des résultats qui peuvent sembler, aux yeux decertains esprits, rentrer dans le domaine du merveilleux ou de l’absurde. Cependant, nous allons voir que le cyclone s’annonce en mer par des signes presque certains. Le problème que nous venons d’énoncer, et qui paraît défier la perspicacité de la science, ne doit nullement être renvoyé avec les questions insolubles de la quadrature du cercle, du mouvement perpétuel ou de la trisection de l’angle. 11 n’est aujourd’hui aucun astronome distingué, aucun savant sérieux, qui voulût affirmer que la vrai que jusqu’ici les résultats obtenus sont insignifiants ; nul pronostic certain n’a pu être tiré sur les variations atmosphériques. Mais ce n’est pas une raison suffisante pour qu’il soit permis de s’écrier avec Arago : « Jamais, quels que puissent être les progrès des sciences, les savants de bonne foi et soucieux de leur réputation ne se hasarderont à prédire le temps. » N’oublions pas que l’illustre secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences s’est écrié aussi : « Jamais la locomotive ne glissera sur les rails de fer ! »

On est loin aujourd’hui de ces veto navrants, triste symptôme d’un despotisme scientifique qui entrave et ajourne le progrès, au lieu d’en accélérer la course comme il se devrait toujours faire.

D’ailleurs, s’il faut une autorité scientifique pour contre-balancer un tel arrêt, il ne manque pas de grands esprits qui,