seulement elle nous rend ridicules et fâcheux dans le monde, mais de commerce difficile et désagréable dans la famille et dans l’amitié ; de plus, très-malheureux en nous-mêmes ; et ce qu’il y a de plus insensé, le plus souvent sans raison. »
Lucie B. La suite prochainement.
HISTOIRE
DE LA FAMILLE CHESTER
ET DE DEUX PETITS ORPHELINS
CHAPITRE X.
FAUTE D’UN DENTISTE.
Église du temple
Quel bonheur de rentrer chez soi après une longue absence, surtout quand on a de curieuses impressions de voyage à communiquer aux amis que l’on a laissés derrière soi, et :quand on est sûr de trouver un auditeur prêt à vous accorder une attention sympathique ! Le premier rat que je rencontrai, lors de ma rentrée au bercail, fut mon cher Caramel, qui parut enchanté de me revoir. Que de choses
j’avais à lui raconter ! Quels grands veux il ouvrit en m’écoutant, lui qui n’avait jamais erré à plus de cent mètres du séjour natal ! Tout autre que lui se serait bien vite lassé de la longueur de mes récits ; mais Caramel était bien le plus patient des auditeurs ; s’il n’éprouvait aucune envie de devenir un héros, il se montrait toujours disposé à admirer les exploits d’autrui.