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Page:Magasin d education et de recreation - vol 17 - 1872-1873.djvu/71

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C’est possible, répliqua Moustache. Je ne mets pas en doute votre profond savoir. Seulement, pourquoi mes ancêtres n’auraient-ils pas également détruit le pont de Xercès ? »

Il s’ensuivit une longue discussion, et comme les arguments irréfutables de Bélisaire froissaient l’innocente vanité de mon ami, je mis fin à l’entretien en m’écriant : « Bah ! après tout, l’essentiel n’est pas d’avoir des ancêtres illustres, mais de se conduire de façon que nos aïeux n’aient pas à rougir de nous. »

Adapté de l’anglais

P.-J. STABL et WILLIAM HUGHES.

La suite prochainement.


LA JUSTICE DES CHOSES

LE SALON D’AMINE. — ÉMILE

Après cela, les enfants se mirent à causer de l’histoire de Jules, comme ils faisaient après chaque histoire. Seul entre les autres, Émile, rouge, sérieux et les yeux baissés, gardait le silence. Cette attitude attira bientôt l’attention.

» Oh ! oh ! voici déjà Émile sur la sellette.

— C’est au tour d’Émile.

— Émile, nous t’écoutons. »

Ces interpellations ne firent qu’augmenter le trouble du gros garçon, et Charles s’écria :

« Cela ne te sert donc à rien, la morale ? Après un sermon contre la timidité !…

Voyons, Émile, dit M. Ledan, il ne faut pas te troubler ainsi. Au pis aller, qu’arrivera-t-il ? On pourra trouver que tu