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LE TRÉSOR DE M. TOUPIE

nous ne serons pas trop mal…


colette adorait de monter à cheval.

— Et le trésor ? Nous irons où il faudra le trouver !… »

— Le trésor ! Si tu crois que nous le trouverons… »

Et le grand frère riait de la figure dépitée que faisait sa sœur.

Enfin, Mlle Marlvin déclara que la Bretagne, d’après les lectures préparatoires auxquelles elle s’était livrée, lui semblait la province qui devait correspondre le mieux aux données du concours. Il était certain qu’il y avait des statues de Vierges sur des rochers, du côté de Notre-Dame-d’Auray ou de Ploërmel.

« Toute la France à traverser ! soupira Mme Dambert.

— Oh ! que ça va être amusant ! » s’écria Colette, en sautant au cou de sa maman.

Les derniers jours qui précédèrent le départ furent très agités. Mlle Marlvin, d’accord avec Paul, qui ne voulait pas trop charger l’auto, envoya deux malles à Vannes. À l’arrière de la voiture étaient fixées deux mallettes plates ; dans l’intérieur, il y avait place pour les sacs, les valises, les couvertures, les manteaux, les parapluies, les appareils photographiques et les cannes ; Paul avait pris ce voyage du bon côté. Il riait de voir sa sœur se démener au milieu des préparatifs. Il visiterait des pays amusants ; peut-être pourrait-il faire d’utiles observations sur l’élevage, et puis, après tout ; la recherche du trésor de M. Toupie ne durerait pas tout le temps. Colette se lasserait vite.

Enfin, un jour de juillet, de grand matin, l’automobile s’avança devant la porte de la maison. C’était une voiture découverte, très confortable et pouvant accomplir de longues randonnées. Mlle Marlvin parut : elle portait un grand manteau de laine taupe ; sur son chapeau, elle avait mis un voile.