Page:Magin-Marrens - Histoire de France abrégée, 1860.djvu/211

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

dinal de Fleury, qu’une intrigue de cour porta au pouvoir. Le nouveau ministre avait été le précepteur du roi ; par goût, par caractère, par principes, il voulait la paix : il fut obligé de faire la guerre. Deux successions royales l’entraînèrent malgré lui dans des expéditions ruineuses, dont la France tira plus de gloire que de profit.

376. guerre de la succession de pologne, 1733. — Ce fut d’abord la succession au trône de Pologne, ouverte par la mort d’Auguste II, qui avait dépouillé Stanislas Leczinski. Le beau père de Louis XV disputa cette succession à l’électeur de Saxe Auguste III, fils de son ancien compétiteur ; il fut soutenu par la France et l’Espagne, combattu par l’Autriche et la Russie, qui défendaient la cause d’Auguste III. Les hostilités eurent lieu tout à la fois en Italie et sur les frontières de la France. La prise de Kehl et de Philipsbourg, sur le Rhin, celle de Pavie et de Milan, les victoires de Parme et de Guastalla, et la conquête des Deux-Siciles par les Espagnols déterminèrent l’empereur à traiter. La paix de Vienne (1735-1738) donna la Lorraine et le Barrois à Stanislas, qui renonça au trône de Pologne, mais conserva le titre de roi. L’archiduc François de Lorraine, gendre de l’empereur, reçut la Toscane en échange de son duché de Lorraine. Le royaume des Deux-Siciles fut assuré à l’infant d’Espagne don Carlos, second fils de Philippe V, qui devint ainsi la tige des Bourbons de Naples. La Lorraine et le Barrois devaient faire retour à la France après la mort de Stanislas Leczinski.

377. guerre de la succession d’autriche, 1711-1748. — Trois ans après éclata la guerre européenne de la succession d’Autriche. L’empereur Charles VI était mort (1740) en léguant ses États à sa fille Marie-Thérèse, reine de Hongrie. Mais sa succession fut réclamée par plusieurs prétendants. La France se déclara pour l’électeur de Bavière Charles-Albert, le principal d’entre eux ; la Suède, l’Espagne et la Prusse em-