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13 février. — Elle interdit les vœux monastiques et abolit les ordres religieux.

12 mai. — Bailly et La Fayette organisent le club des Feuillants pour contre-balancer l’influence du club des Jacobins.

20 juin. — L’Assemblée supprime les titres de noblesse et les distinctions honorifiques.

12 juillet. — Elle décrète |a constitution civile[1] du clergé.

14 juillet. — Une fête, dite de la Fédération, a lieu à Paris, au Champ-de-Mars, le jour anniversaire de la prise de la Bastille. Soixante mille députés de toutes les municipalités ou communes de France, de l’armée et de la garde nationale, prêtent serment à la Constitution, quoiqu’elle ne soit pas terminéé. La messe est célébrée sur l’autel de la patrie par Talleyrand, évêque constitutionnel d’Autun.

19 septembre. — L’assemblée ordonne une nouvelle émisssion d’assignats pour une autre somme de 400 millions,

1791.

20 juin. — Le roi s’enfuit secrètement des Tuileries avec sa famille, pour aller rejoindre en pays étranger ses frères et la noblesse qui ont émigré.

21-25 juin. — Il est arrêté à Varennes dans la Meuse, ramené à Paris, gardé à vue dans son palais et privé du pouvoir royal jusqu’à l’achèvement de la Constitution.

17 juillet. — La Fayette et Bailly dissipent par la force un attroupement qui s’est formé au Champ-de-Mars pour signer une pétition demandant la déchéance du roi.

3-13 septembre. — L’Assemblée termine la Constitution et la présente au roi qui l’accepte.

14 septembre. — Avignon et le comtat Venaissin sont réunis à la France.

30 septembre. — L’Assemblée se sépare, après avoir décidé qu’aucun de ses membres ne pourri faire partie de la nouvelle législature.

  1. La constitution civile, acceptée seulement par la minorité du clergé, repoussée par le pape et par la majeure partie des ecclésiastiques, portait atteinte à la discipline et à la hiérarchie de l’Église ; elle occasionna un schisme qui ne fut apaisé qu’en 1801 par le Concordat. On appela prêtres et évêques constitutionnels ou assermentés ceux qui prêtèrent serment à cette constitution ; ceux qui le refusèrent furent désignés sous le nom de prêtres non assermentés.