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11 juillet. — L’Assemblée décrète que la patrie est en danger.

25 juillet. — Un nouveau manifeste, rédigé par le duc de Brunswick, généralissime des alliés, menace de toutes les rigueurs du droit de la guerre ceux qui prendront les armes pour se défendre.

3 août. — Le maire de Paris, Pétion, accuse Louis XVI de conspirer contre la nation, et demande à l’Assemblée de prononcer sa déchéance et l’abolition de la royauté.

10 août. — Vingt mille hommes des faubourgs et des sections, auxquels s’est joint le bataillon de Marseillais, arrivé à Paris le 30 juillet précédent, envahissent les Tuileries au bruit du canon, de la générale et du tocsin ; ils y massacrent la garde suisse et livrent le palais au pillage. Le roi se réfugie au sein de l’Assemblée : on l’y poursuit et l’on demande sa déchéance. L’Assemblée le suspend et décrète qu’il restera enfermé au Temple en attendant la réunion d’une Convention nationale, qui statuera entre le peuple et la royauté. Des massacres ont lieu dans Paris ; la multitude détruit les insignes de la royauté et renverse les statues des rois.

23 août. — Les Autrichiens s’emparent de Longwy.

25 août. — Une loi de bannissement est rendue contre les prêtres non assermentés.

1er septembre. — La ville de Verdun se rend aux Prussiens.

2-5 septembre. — Les nobles, les prêtres et les autres détenus politiques, enfermés au nombre de trois mille aux Carmes, au Châtelet, à l’Abbaye, à la Force et dans diverses prisons de Paris, sont massacrés méthodiquement et où siègent entre autres Marat, Danton, Robespierre, Camille Desmoulin et Pétion[1].

12 septembre. — L’armée française est obligée de se replier sur Châlons (Marne).

20 septembre. — Elle reprend l’avantage à la bataille de Valmy, où Kellermann triomphe des Prussiens ; ce revers oblige l’ennemi a battre en retraite.

21 septembre. — La Convention, composée de 750 députés, remplace l’assemblée Législative.

  1. On a donné le nom de septembriseurs à ceux qui ordonnèrent et à ceux qui éxutèrent ou approuvèrent les massacres de septembre.