« Je viens vous faire mes adieux, à vous et à tous mes chers confrères auxquels je souhaite de la persévérance et un redoublement de zèle pour le maintien de l’œuvre éminemment chrétienne qu’ils ont entreprise.
« En m’éloignant du Canada, j’aime à croire que si je cesse d’être au milieu de mes confrères, ils voudront bien de temps en temps prier le ciel de répandre ses bénédictions sur la mission à laquelle « je me dévoue ».
« Si la divine Providence a bien voulu se servir de mon indigne personne pour faire connaître aux citoyens catholiques de Québec les précieux avantages de la Société de Saint-Vincent de Paul, j’ai commis des fautes que je dois avouer en toute sincérité. J’ai engagé mes confrères à présenter le plus grand nombre de membres possibles, et j’ai suggéré beaucoup trop de Présidents et de Vice-présidents honoraires : chaque conférence ne devrait avoir qu’un président et un vice-président. De cette manière les affaires seraient dirigées avec plus d’ordre sans inconvénients ni malentendus…
« Comme j’espère avoir l’honneur d’être introduit à M. le Président général de la Société, je me chargerai volontiers, tout indigne que j’en suis, de lui présenter tous documents et correspondances que vous désirerez transmettre au Conseil général.
« Agréez, Monsieur le Président, et veuillez faire agréer à tous mes chers Confrères, l’hommage de mon profond respect.
Le docteur Painchaud passa deux ans à Paris, de 1849 à 1851, en compagnie de Mgr Demers qui préparait son expédition évangélique de Vancouver. Pendant ces vingt-quatre mois, le jeune Painchaud, en dépit d’une santé délicate, se multiplia pour aider l’évêque missionnaire dans la sainte et noble tâche qu’il avait entreprise.
- ↑ Recueil de la Correspondance des Conférences de Saint-Vincent de Paul du Canada. Québec, 1867.