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son pays, de sa famille, de ses amis, mais son courage ne l’abandonna pas. Il donne à son compagnon la sépulture, et seul, désormais, il continue son chemin jusqu’au Pacifique. Là, il s’embarque sur un vaisseau et se dirige vers San Francisco et l’Île Vancouver, pour rejoindre ses compagnons et se mettre au service de Mgr  Demers. Mais il fut trompé dans son attente et Dieu lui demanda un nouveau sacrifice. Au milieu d’une effroyable tempête, le vaisseau qui le portait fit naufrage, et le jeune Painchaud fut obligé d’interrompre son voyage, heureux de sauver sa vie et de pouvoir débarquer à Manzanillo. De là, il gagna Colima capitale de la province du même nom, dans le Mexique. Il avait apporté avec lui les ornements d’église de son infortuné compagnon. Pendant quelque temps, il fut l’hôte de Don Libérato Maldonato, et il commença à pratiquer la médecine.

« Bientôt se trouvant, il faut le croire, dans la presque impossibilité de gagner Vancouver, à cause de la difficulté des communications, il prit le parti de faire le bien à Colima, ne pouvant le faire à Vancouver. Il écrivit en ce sens à Mgr  Demers, le 19 juillet 1852. Il érigea un hôpital à Colima et y soigna les malades avec le plus grand dévouement.

« M. Painchaud était encore à Colima, le 3 octobre 1852, car nous avons un papier signé par lui et daté de cette ville.

« Après avoir séjourné quelque temps à Tamagula, il revint à Colima où il tomba malade. Ici, les détails sont malheureusement bien courts sur la vie du jeune Painchaud. L’on sait seulement qu’il partit malade et qu’il mourut à une petite distance de Tonila où il fut enterré. À quelle date ? Nous croyons que c’est le 7 avril 1855. »


CONCLUSION


À 36 ans, cet héroïque chrétien payait donc de sa vie, l’immense amour dont son cœur débordait pour Notre-Seigneur Jésus-Christ et les âmes.

Sa vie fut modeste, presque cachée, mais combien remplie et fructueuse. Une énergie de fer le soutient et lui permet de se dévouer pour ceux qui souffrent, jusqu’à la mort.