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Page:Magnan - Le Docteur Joseph Painchaud, 1919.djvu/6

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Pieux, obéissant, il fit sa première communion avec la plus grande ferveur. D’une santé déjà délicate, il l’affaiblit encore par un accident qui lui arriva en entrant un jour dans la maison d’école : il tomba les reins sur l’escalier et depuis lors il eut toujours une grande difficulté à marcher. »

En dépit d’une faible santé, le jeune Painchaud fit un cours d’études complet au Petit Séminaire de Québec, où il se fit remarquer par une piété exemplaire : il termina ses études en 1840. « Sa piété ne faisait que s’accroître, dit Mgr Têtu, il voulut se donner à Dieu tout entier et sollicita la faveur d’entrer dans l’état ecclésiastique. On aurait bien voulu pouvoir lui ouvrir les portes du sanctuaire, mais la chose paraissait assez difficile, à cause de ses infirmités. On lui permit cependant de commencer l’étude de la théologie, mais sa constitution ne devenant pas meilleure, il fut forcé de renoncer pour toujours au service des autels et il étudia la médecine avec son père. »[1]

Dans la pratique de la profession médicale, le jeune Painchaud eut l’occasion de s’exercer chaque jour à la pratique de la charité.

Le docteur Joseph Painchaud, père, praticien distingué et visiteur de l’hôpital de la Marine, donnait dans cette institution des cours de médecine pratique. Le docteur James Douglass donnait aussi des leçons à l’hôpital de la Marine.

C’est sous ces deux médecins que le jeune Painchaud fit sa cléricature : l’Université Laval n’existant pas encore, elle ne fut fondée qu’en 1852.

« À cette époque, 1846-1849, M. Painchaud passa 18 mois à l’hôpital de la Marine, en qualité de médecin interne, et il voyait dans chacun de ses malades un pauvre de la Saint-Vincent de Paul. Il faisait pour eux toutes les économies possibles et leur prodiguait les soins les plus charitables et les plus intelligents. L’hôpital de la Marine devint même le siège d’une Conférence, celle de Saint-Louis de Gonzague, qui eut pour premier président M. Antoine Légaré. Mais

  1. Souvenir des Noces d’Or de la Société de Saint-Vincent de Paul, à Québec, 1883. Imprimeur, C. Darveau.