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Page:Magre - La Tendre Camarade, 1918.djvu/16

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LA TENDRE CAMARADE

Quand on revient de Malmousque, on regarde des villas entourées de palmiers, de chênes-lièges et d’eucalyptus, et l’on y voit des femmes assises sur les seuils, avec des peignoirs d’intérieur comme l’on aimerait tant en avoir.

Quand on revient de Malmousque, on rapporte le seul argent que l’on n’a pas gagné par le travail de l’amour, et cela, si l’on y pense pendant que les caroubes sanglantes tombent devant vous, vous donne un peu d’orgueil, un peu de joie, une inexprimable mélancolie.