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Page:Magre - La Tendre Camarade, 1918.djvu/33

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Il y a comme une grande échelle qui part de la terre et monte jusqu’au ciel, et sur les degrés sont les femmes, différenciées par les emblèmes et les apparences de leur richesse.

Tout en haut, il y a celles qu’on ne voit jamais et qui n’existent peut être pas, celles qui ont plusieurs automobiles, des colliers de perles, un hôtel où elles donnent de merveilleuses soirées.

Un peu plus bas, il y a des femmes qui ne vont ni dans les bars, ni dans les cafés, ni dans les fumeries, des femmes sérieuses qui ont des amis sérieux et qui habitent des appartements confortables dans des maisons bourgeoises. Elles changent d’amants de temps en temps, mais elles le font sans peine et sans recherche, par le jeu naturel des choses.