Page:Maillard de Marafy - Grand dictionnaire international de la propriété industrielle, livraison 1 à 3.djvu/5

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ment du prix que l’opinion et les gouvernements attachent à ces grands intérêts. Ils se développent chaque jour davantage ; et cependant, si l’on compte plusieurs excellents traités relatifs à la législation intérieure de divers pays, en ce qui concerne la propriété industrielle, il n’existe aucun ouvrage, écrit au point de vue international, pouvant éclairer sérieusement les intéressés sur leurs droits et leurs obligations à l’égard des nombreuses nations, liées, en vertu de conventions de réciprocité, comme par une sorte d’unification territoriale.

Cela tient à la difficulté matérielle d’une tâche aussi complexe, reposant sur des faits et des documents épars dans le monde entier.

Aussi est-il vraisemblable que, sans les circonstances tout à fait spéciales, grâce auxquelles ces obstacles ont été surmontés, un dictionnaire international de la propriété industrielle n’aurait pu voir le jour de longtemps. Ces circonstances, les voici :

En 1872, s’est fondée en France, dans le but d’assurer la protection internationale de la Propriété industrielle et artistique, une association puissante, l’Union des Fabricants, élevée bientôt par l’État au rang d’institution d’utilité publique, à la suite de services multipliés rendus au commerce honnête de toutes les nations. Arrivée rapidement à une haute situation morale, la nouvelle institution a joui d’un accès facile et d’une faveur soutenue près des gouvernements dont elle a dû fréquemment solliciter la bienveillante intervention, en vue d’améliorations à introduire dans les règlements, les conventions diplomatiques, et même les projets de loi en préparation.

Or, les missions auxquelles ces négociations souvent difficiles ont donné lieu ont été confiées depuis l’origine, c’est-à-dire depuis seize ans, à l’auteur du présent ouvrage, ou ont été