Page:Maillard de Marafy - Grand dictionnaire international de la propriété industrielle, livraison 1 à 3.djvu/6

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accomplies sous sa direction. Cette situation exceptionnelle lui a permis, on le comprend, d’en préparer les éléments de longue date, à l’aide d’innombrables documents recueillis sur place, et dus le plus souvent à la gracieuse obligeance des hommes éminents de la Diplomatie, des Consulats, de la Magistrature, de l’Administration, des Parlements et du Barreau, avec lesquels il s’est trouvé naturellement en rapport par la nature internationale des intérêts qu’il avait à défendre.

Dans ces conditions, un grand ouvrage réunissant les lois, la jurisprudence et les traités, pour toutes les nations du monde, commentés et comparés, devenait d’une exécution possible. Dès lors, il y avait pour l’auteur, et pour l’association favorisée de tant de communications précieuses, faites certainement, pour une large part, dans un but d’utilité publique, comme une obligation morale d’en hâter la publication. Cette publication formera une Encyclopédie complète, où les justiciables de chaque nation trouveront exposé, dans les plus grands détails, tout ce qui peut toucher leurs intérêts en matière de propriété industrielle, où les administrations publiques et les jurisconsultes pourront puiser, dans des documents scrupuleusement contrôlés, tous les éléments nécessaires à la législation comparée, à la préparation des lois, et à l’étude des litiges internationaux.

Mentionnons enfin une importante innovation que l’auteur a été le premier, croyons-nous, à introduire il y a quelques années dans la presse judiciaire : la démonstration graphique, à l’aide des pièces de conviction, reproduites par la photogravure. Un coup d’œil dispense ainsi, souvent, de toute lecture, et éclaire la question litigieuse beaucoup mieux que ne pourraient le faire de longs débats. L’expérience a d’ailleurs prouvé combien les tribunaux apprécient ce mode irréfutable d’argumentation. Aussi, en lui donnant, dans cet ouvrage, un développement considérable, l’auteur n’a-t-il fait que répondre à