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vase, certains coquillages inconnus ou très-rares sur les côtes. Ceux dont les poissons étoient encore vivans, pouvoient à peine s’arracher du rocher ; & ceux dont les poissons étoient morts, étoient tellement enfoncés dans la vase dont plusieurs même étoient remplis, que par ces dispositions il étoit facile de reconnoître, pourquoi on n’en voyoit jamais ou du moins fort rarement sur nos rivages.

Preuves de ce systême par la disposition de nos terreins.

Après ces différentes connoissances, il ne s’agissoit plus que d’en faire l’application à l’état présent de nos terreins, & de confronter à leurs compositions ce qui se passoit dans la mer ou sur ses bords. Dans ce dessein, mon Aieul visita pendant quelque tems les montagnes des environs de sa maison & de la côte, pour en reconnoître de près l’extérieur & la disposition qu’il n’avoit considérés d’abord que d’assez loin, & seulement des bords de la mer, ou du bateau avec lequel il les parcouroit. Il en examina une assez longue étendue, s’arrêtant tantôt sur leurs sommets, ensuite à mi-côte, enfin dans les vallées les plus