Page:Maillet - Telliamed, 1755, tome I.djvu/149

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profondes, afin de pouvoir les considérer de tout sens & en toutes manières, souvent les unes après les autres, quelquefois toutes ensemble. Enfin après des recherches réitérées, il demeura persuadé que leur extérieur & leur aspect ne différoient en rien de ceux des élévations & des vallées, que la mer couvre encore à la suite de celles qui s’offrent à nos yeux ; & que ces montagnes étoient arrangées sur la terre par les mêmes aires de vents, que celles qu’il voyoit renfermées dans le sein des flots.

Par leur composition.

Les sens des couches qui composoient les unes & les autres, & qui se répondoient parfaitement, la conformité même des matières dont ces couches étoient formées, en furent pour lui une nouvelle démonstration. Il avoit observé dans la mer de pareils lits se former des dépôts de sable ou de vase qui s’arrangeoient les uns sur les autres d’une manière presque toujours horisontale. Quelquefois cependant le sens de ces lits varioit, lorsque par la disposition des fonds, les courants chargés de ces matières étoient obli-