Page:Maillet - Telliamed, 1755, tome I.djvu/150

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gés de s’abaisser ou de s’élever contre eux, faisant alors leurs couches suivant la tortuosité du terrein, mais toujours d’une épaisseur égale. Or c’est ce qu’il remarquoit le plus ordinairement, surtout à l’extérieur des montagnes escarpées. Il en trouvoit d’autres qui n’étoient point formées par lits ; & il reconnoissoit encore dans cet ouvrage les amas de matières différentes, qu’il avoit vû se former dans le sein des flots vers les embouchures des rivières & des torrens, ou au pied des côtes escarpées.

Par les corps marins dont ils sont semés.

Le nombre prodigieux de coquillages de mer de toute espèce cimentés à l’extérieur de l’une & de l’autre de ces congélations, depuis les bords de la mer jusqu’au plus haut de nos montagnes, ainsi qu’on le remarque à ses rivages & dans les lieux qui en sont voisins, ne lui parut pas une preuve moins convaincante de leur fabrication dans le sein de celle où ces poissons naissent, vivent & meurent. Des bancs considérables d’huitres qu’il rencontra sur certaines collines, d’autres qui lui parurent insérés dans la substance même