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sont-elles accrues à mesure que nos terreins se sont découverts, les matières que la mer emploie à ses travaux ayant augmenté à proportion de sa diminution de ses eaux. C’est de-là que tous les genres de pierre ou de marbre superficiels aux grandes montagnes des débris desquelles ils ont été formés, sont beaucoup moins fréquens & moins profonds dans les endroits élevés que dans les lieux bas, parce que dans ces derniers la mer a trouvé à employer des matériaux plus abondans.

En général mon Aieul trouva dans ce genre de pétrification superficiel à nos terreins des coquillages sans nombre, les uns connus, les autres qui ne le sont point, ou qui sont très-rares sur les côtes les plus voisines. Il en trouva sur-tout beaucoup de ceux que nous appelions Corneamons, & qui sont très-fréquens dans les pierres de votre France, quoiqu’il ne s’en voie point sur les rivages de vos mers. Il remarqua en même-tems que ces coquillages inconnus étoient plus enfoncés dans ces compositions ; qu’au