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ces mêmes marbres & dans plusieurs carrières de pierres.

Il jugea que ces ondes qu’on remarque dans certains marbres, procédoient de quelques impulsions fortes ausquelles leur substance encore presque liquide & sans consistance n’avoit pu résister ; que la couleur verte dont plusieurs de ces pierres sont teintes, ne pouvoit provenir que des herbes insérees dans leur composition, où elles n’avoient pu entrer que dans des tems où la matière en étoit molle ; & que les ondes qu’on remarquoit dans leur substance, en étoient-une preuve indubitable. Elles supposoient en effet le même état de ces matières, sans lequel le mélange des différens limons dont ces marbres étoient composés n’auroit pu se faire. La facilité de ces marbres à s’écailler malgré la solidité de leur substance, lui fit connoître encore qu’ils n’étoient composés que de boue & de limon endurcis. Enfin considérant leur position, il conclud que ces amas étoient naturels en ces lieux, & devoient y avoir été formés du limon des rivières & des torrens