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quelques-unes de ces pierres. La multitude des différences de ces plantes est d’ailleurs si grande aux environs de Saint Chaumont, qu’il semble que chaque quartier y soit une source de variétés.

» Outre ces empreintes de feuilles de plantes capillaires, j’en ai encore remarqué qui paroissent appartenir aux Palmiers & à d’autres arbres étrangers. J’y ai aussi observé des tiges & des semences particulières ; & à l’ouverture de quelques-uns des feuillets de ces pierres, il est sorti des vuides de quelques sillons une poussière noire, qui n’étoit autre chose que les restes de la plante pourrie & renfermée entre deux couches depuis peut-être plus de trois mille ans.

» Une remarque singulière, ajoûte-t’il, est qu’on ne trouve dans le pays aucune des plantes dont les empreintes sont marquées sur ces pierres, & que parmi ce nombre infini de feuilles de diverses plantes, il y en a bien véritablement de brisées, mais aucune de repliée, & qu’elles y sont