Page:Maillet - Telliamed, 1755, tome I.djvu/219

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toutes dans leur étendue, comme si on les y avoit colées avec la main. Cela suppose que ces plantes inconnues à l’Europe n’ont pû venir que des pays où elles croissent, qui sont les Indes & l’Amérique, & qu’elles n’ont pû être imprimées & posées ainsi qu’elles se trouvent en divers sens, que parce qu’elles flottoient dans l’eau surnageante à la couche, sur laquelle elles sont insensiblement tombées dans l’étendue où elles étoient maintenues par l’eau ; qu’enfin cette eau étoit celle de la mer nécessaire à les apporter de si loin. C’est ce qui est encore prouvé par le grand nombre de coquillages qui se trouvent dans les terres voisines, & dont aucuns ne ressemblent à ceux de nos rivières de France ou même d’Europe, mais qu’on voit uniquement, les uns sur les côtes de nos mers, d’autres sur celles des mers les plus éloignées. »

Ainsi s’est exprimé en faveur de mon systême un des hommes de votre France des plus versés dans la Botanique, & même dans l’Histoire na-