Page:Maillet - Telliamed, 1755, tome I.djvu/222

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espece qui ne soit à votre portée & que vous ne puissiez vérifier, ou que vous n’ayez peut-être déjà vérifié vous-même, je me bornerai aux faits suivans.

En parcourant les montagnes dont le cours de la Moselle est bordé, j’entrai dans un vallon qui est à sa droite entre Metz & Thionville. La curiosité m’y avoit attiré pour visiter une mine de fer à laquelle on travailloit plus haut, proche d’un village appellé Moyeuvre situé entre deux montagnes fort hautes, au milieu desquelles coule un ruisseau qui fait aller la forge. J’entrai dans la carrière de la mine, qui en est fort voisine. La veine ou le lit de cette mine, de l’épaisseur à peu près de six pieds, non-seulement s’étend horisontalement sous une de ces montagnes à deux ou trois toises seulement de l’élévation du ruisseau ; mais elle court encore à pareille hauteur & de la même épaisseur sous la montagne opposée, & sous toutes les autres qui leur sont contiguës, soit qu’elles en soient séparées ou non par de profondes vallées. Je retrouvai la