Page:Maillet - Telliamed, 1755, tome I.djvu/294

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tres que l’on connoissoit autrefois, & qu’on cherche envain aujourd’hui. C’est cette diminution qui fait passer les anciens Géographes pour des ignorans ou des gens peu exacts dans les descriptions qu’ils nous ont laissées. Une de mes principales études a été de rechercher dans ma patrie d’anciennes Cartes hydrographiques. J’ai trouvé surtout dans les plus anciennes diverses Isles marquées, même d’assez grandes, qui ne subsistent plus ; & je me suis apperçu de l’omission de beaucoup d’autres que l’on voit aujourd’hui sur nos côtes. Cependant comme la plûpart de ces Cartes avoient été dressées sur des contestations survenues au sujet des frontières entre des peuples & des Villes limitrophes, & qu’elles avoient été déposées de part & d’autre dans des Archives publiques pour servir de titres communs aux parties, il n’est pas possible de douter de leur fidélité, & de l’exactitude avec laquelle elles ont été composées. D’où il faut nécessairement conclure, que les fautes qu’on remarque dans ces Cartes sont les effets du