Page:Maillet - Telliamed, 1755, tome I.djvu/33

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plein de cette imagination, que quelques Auteurs ont voulu établir avant lui, & que plusieurs ont de la peine à ne pas regarder aujourd’hui comme une vérité. Il étoit tombé malade ; & au milieu des ardeurs brûlantes d’une fievre qui le consumoit, accompagnée d’un violent transport qui lui ôtoit toute connoissance, il attendoit la mort à laquelle les Médecins l’avoient condamné, lorsqu’il vit, dit-il, entrer dans sa chambre un jeune homme d’une très-belle figure, habillé de blanc, qui s’étant approché de son lit & l’ayant touché, lui dit de prendre courage, l’assûrant qu’il ne mourroit point de cette maladie, qu’il vivroit jusqu’à un certain âge, & qu’il étoit destiné à de grandes choses. En m’écrivant ceci, M. de Maillet ajoutoit qu’aussitôt que cette vision eut disparu, il se réveilla comme d’un profond sommeil, & que les Médecins étant