Page:Maillet - Telliamed, 1755, tome I.djvu/34

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entrés un moment après, le trouvèrent absolument sans fievre.

Il n’est pas douteux que le jeune homme habillé de blanc que crut voir alors M. de Maillet, étoit un phantôme produit par la fiévre & par le délire dont sa tête étoit agitée, & pour ce qui est de sa guérison subite, en la supposant telle, qu’il la disoit, qu’a-t’elle d’étonnant ? ne sçait-on pas qu’une crise seule est capable de produire ces especes de prodiges ? A l’égard de la promesse qu’on lui fit, que sa vie seroit prolongée jusqu’à un certain terme, comme il ne m’a jamais marqué quel âge on lui avoit fixé, il ne m’est pas possible de décider si on lui tint parole ou non. Ce que je puis assûrer d’après lui, est que la prédiction qu’on lui avoit faite des grandes choses auxquelles il étoit destiné, & qui n’existoit sans doute que dans son imagination, fit tant d’impres-