sion sur son esprit, qu’il la crut très-réelle, & ne balança point à l’expliquer en faveur de son systême, dont il étoit destiné, à ce qu’il pensoit, à démontrer la vérité de maniere à ne laisser aucun doute.
De-là les soins qu’il se donna pendant plus de trente années pour perfectionner ce systême. Etudes pénibles, lectures de toutes les sortes, recherches infinies & souvent coûteuses, qu’il fit par lui-même dans tous les pays où il passa, ou qu’il fit faire par ses amis & ses connoissances dans ceux où il ne put aller : il n’épargna rien pour porter le Traité qu’il avoit composé à ce sujet au point d’évidence qu’il concevoit. Il le lut à plusieurs Sçavans, à des gens d’esprit de toute condition & de tout état ; & sur les remarques qu’on lui communiquoit, il le retouchoit, le changeoit, l’augmentoit, le gâtoit même quelquefois ; comme il est