Page:Maillet - Telliamed, 1755, tome I.djvu/86

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

parti l’on prenne pour ou contre, & l’on voit qu’en effet les preuves qu’il apporte pour appuyer le sentiment opposé à l’universalité, réduites à leur juste valeur, n’aboutissent qu’à quelques doutes. Que si sur ces différentes matières il propose certaines idées, certains raisonnemens qui semblent combattre les articles révélés, il ne le fait que pour montrer qu’il n’est aucun objet sur lequel la raison humaine ne puisse former de grandes difficultés, ou des systêmes très-vraisemblables, & qu’il y a des doctrines certainement vraies, qu’elle combat par des objections presque insolubles. Du reste, on doit se souvenir que même dans les Ecoles Chrétiennes on met beaucoup de différence entre contester un dogme reçû, & contester quelques raisons alléguées pour prouver qu’il doit l’être. L’équité naturelle demande donc qu’on fasse grâce au Philoso-