Page:Maillet - Telliamed, 1755, tome I.djvu/85

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par l’usage constant de toutes les Ecoles. L’éternité de la matière, quoique soutenue par quelques anciens Philosophes, est un dogme si absurde, qu’il est étonnant que dans un siècle éclairé comme le nôtre, des hommes qui veulent qu’on les croye gens d’esprit osent chercher à s’en persuader. A l’égard de l’origine de l’homme, ce que notre Philosophe en dit dans ce Traité, est une de ces folies qui peuvent passer dans une cervelle échauffée ; mais qui ne feront jamais impression sur l’esprit d’un homme sage. Pour ce qui est du Déluge, il est inutile d’entrer ici dans la fameuse question, si réellement il a été universel, & si les paroles de la Genèse doivent s’entendre d’une inondation vraiment générale qui ait couvert toute la terre. Telliamed paroît le nier en quelques endroits ; mais dans ces endroits-là même il proteste qu’il lui est indifférent quel