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qu’en même tems il doive être anéanti ; que même en plusieurs endroits elle indique formellement le contraire[1] ; que les premiers Chrétiens ont été de cette dernière opinion ; qu’ils ont crû assez universellement, que l’embrasement général purifieroit seulement le monde sans anéantir la matière ; que les Pères de l’Eglise les plus fameux, les Origenes, les Augustins[2] ont pensé de même. Ce qu’on

  1. Ecce enim ego creo Cœlos novos, & terram novam ; & non erunt in memoriâ priora. Isai. c. 65. v. 17. Et vidi cœlum novum, & terram novam. Primum enim cœlum, & prima terra abiit. Apocal. c. 21. v. 1. Novos vero cœlos, & novam terram, secundùm promissa ipsius expectamus, in quo justitia habitat. 2. Petr. c. 3. v. 3.
  2. Si mutabuntur cœli, utique non perit quod mutatur ; & si habitus mun-