Page:Maillet - Telliamed, 1755, tome II.djvu/16

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ces ouvertures, que les mers de l’une & de l’autre surface se communiquent aujourd’hui entr’elles ; qu’elles entrent par les Poles dans la capacité du globe, & que tournant autour de son intérieur en ligne spirale, elles en ressortent entre les Tropiques : Que ce sont les entrées de ces eaux de la surface extérieure dans l’intérieur, & leur sortie de l’intérieur à l’extérieur, qui donnent lieu au flux & au reflux de la mer, plus sensible dans un endroit du globe que dans l’autre, suivant la position & la grandeur des passages par où ces mots entrent & sortent.

L’Auteur ne croit pas cependant qu’il y ait rien d’animé au dedans du globe, excepté les poissons qui nagent dans les mers. Du reste il est persuadé qu’il y pleut, & qu’il s’y trouve plusieurs rivières dont la surface intérieure du globe est arrosée, & qui par leur débordement répandent des limons sur ses terreins. Il y admet aussi plusieurs Volcans, qui doivent entretenir une douce chaleur dans cette capacité, & croit que les rayons