Page:Maillet - Telliamed, 1755, tome II.djvu/225

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

probablement des hommes d’une espèce aussi différente de la nôtre, que l’espèce des singes à queuë est différente de celle des singes qui n’en ont point. La férocité des hommes qui ont des queuës, leur force extraordinaire, leur pilosité, la communication de ces queuës des pères aux enfans, semblent être des preuves certaines d’une différente espèce. Si cette férocité & cette pilosité extraordinaire ne sont pas toujours égales dans les sujets de cette race, cette variété ne procede, que de ce que cette espèce mêlée avec la nôtre perd sans doute quelques-unes de ses propriétés, & que l’une se conserve dans un sujet produit de ce mélange, tandis que les autres s’affoiblissent ou se cachent pour quelque tems. Ainsi un fils né d’un père qui a une queuë & d’une mère qui n’en a point, peut être sans queuë ; & ce fils peut avoir d’une femme qui n’aura point de queuë, un enfant qui ressemblera par-là à son Aïeul. Il peut être velu & n’avoir point de queuë, avoir une queuë & n’être pas velu.

Un de vos Auteurs prétend que