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blement qu’une partie des espèces d’animaux, d’arbres & de plantes, dont l’air & la mer qui l’environnent contiennent les semences ; & nous ne devons point douter que les siècles à venir n’en fassent voir de nouvelles & d’inconnues.

D’ailleurs ces semences ne sont pas toutes placées autour de chaque globe ; & elles ne peuvent être voiturées de l’un à l’autre que par une de ces résolutions dont je vous ai parlé, auxquelles la constitution de ce tout est sujette, c’est-à-dire, par le passage d’un globe d’un tourbillon en un autre. Si nous pouvions voir seulement les espèces dont nos Planètes sont peuplées, je suis sûr que nous y en découvririons de mille sortes qui nous sont inconnues. L’histoire d’Egypte, par exemple, fait mention de deux sortes de poissons fort communs & fort bons qu’on pêchoit dans le Nil, & qu’on n’y trouve plus : elle marque pareillement l’année, où le poisson appellé Boulti, qui ressemble à la carpe, commença à se faire voir ; & c’est d’elle que nous apprenons que l’arbre du beaume, uni-