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tion de celles de Malthe, sont si réellement les unes & les autres des dents de poissons, ou plus rondes, ou plus pointues, ou plus grosses, ou plus petites, ou plus longues, ou plus courtes, qu’il est facile à leur figure de dire non-seulement de quel genre de poisson sont ces diverses dents, mais encore de juger, surtout des longues & des pointues par leurs figures & tournures, si elles étoient de la mâchoire droite ou de la gauche, & de l’inférieure ou de la supérieure ; & que d’admettre qu’il s’en puisse produire dans les pierres au hazard avec ces distinctions & tournures particulières, c’est une autre opinion aussi insoutenable que d’avancer leur génération dans cette pierre, laquelle cependant est une conséquence naturelle de la première.

Il pousse son raisonnement plus loin. Si ces dents de poissons, dit-il, se formoient dans la pierre, elles devroient naturellement y croître ; ce qu’il est absurde de penser, puisque leur extension seroit impossible. Il n’est pas moins contre le bon sens, & l’expé-