Page:Maillet - Telliamed, 1755, tome II.djvu/329

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teur rapporte un groupe de cette pierre tiré de cette Isle, où il s’en voit trois pétrifiées avec la mâchoire même du poisson ; ce qui ne peut laisser de doute de cette vérité aux personnes mêmes les plus prévenues contre la vérité de leur origine.

L’Auteur rapporte ensuite la figure de divers morceaux de pierres qui sont en ses mains, dans lesquels il se trouve des pétrifications de plusieurs coquillages entiers ou brisés, de côraux, de peau de serpens, de poissons, d’arrêtes & de divers autres corps marins pétrifiés ensemble ou séparement. Dans ces morceaux sur lesquels il fait de justes observations, qui prouvent d’autant plus que ce sont des représentations réelles, d’animaux autrefois vivants dans la mer, ou de choses qui en ont été tirées & comme il s’en trouve dans tous les pays, même les plus distans de ses bords ; il avoue qu’il ne sçait point en quelle manière cela est arrivé, & qu’elle a pû s’étendre si au loin ; si c’est dans le déluge universel, dans des particuliers, ou autrement.